Telle une druidesse celte, Laëtitia Ribière exerce son magistère dans un hameau creusois, aux portes de la Haute-Vienne.

Plasticienne magicienne, elle murmure à la sève des arbres et dans un joyeux sabbat, où l'If danse avec le Séquoia, la pellicule avec les pinceaux, les gouges avec les rabots, elle crée...

Sous ses doigts de fée, les bois ne restent pas de marbre : Ils livrent leurs secrets intimes, interprètent la musique des sphères, murmurent le chant du monde, psalmodient des correspondances toutes baudelairiennes...

Ses outils, tels des archets, font vibrer la matière, donnent du sens au vide, en révèlent les énigmes, dans une écriture alchimique complexe.

Ses oeuvres traduisent la joie, l'énergie du féminin et de l'Eau, la géométrie sacrée que l'on retrouve dans les flocons, les cocons, les feuillages, les fleurs, les écorces, les peaux...

Son art réveille en nous l'étrange sentiment d'appartenance à la terre et au vivant !

(l'Esperluette)